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Comment (bien) dire au revoir à son pays d’expatriation ?

Oui c’est vrai, vous le saviez, c’était la règle du jeu de l’expatriation : il fallait un jour dire au revoir au pays qui vous a accueilli il y a quelques mois ou quelques années. Cela n’empêche pas la tristesse, la nostalgie ou les regrets. Mais cela n’empêche pas non plus la gratitude, la joie et l’espoir. Avant de partir et jeter un dernier regard par la fenêtre ou le hublot, la rédaction s’est penchée sur les meilleurs conseils pour (bien) dire au revoir à son pays d’expatriation. 

 


Prendre le temps, respecter les étapes du changement

Bien dire au revoir nécessite du temps. Et ce ne sont pas les expatriés qui sont rentrés précipitamment pendant la crise sanitaire qui vont contredire cette phrase. Beaucoup d’entre eux ont vécu le départ dans l’amertume et la frustration… Car, comme tout changement, certaines étapes doivent être respectées, au même titre qu’un deuil ou une rupture : le déni, la colère, la tristesse et l’acceptation. Le déni d’abord. Ça y est, votre contrat va bientôt se terminer ou une mutation est sur votre bureau depuis quelques jours. Pas envie de la regarder… « on verra plus tard »… La colère, ensuite. Mais pourquoi partir alors qu’on a enfin fait notre trou et que les enfants sont heureux et entourés de copains ? Puis la tristesse, le cœur lourd en repensant aux doux souvenirs et aux voyages. Et enfin, l’acceptation : la date du voyage approche, il est temps de trier, faire les valises et stocker (mentalement ou physiquement) les souvenirs. 

 

Prendre conscience de ce que le pays vous a apporté 

Il y a une question que l’on doit se poser, mais surtout, prendre le temps de répondre : « qu’est ce que j’ai appris ici ». Avoir conscience que ce que le pays vous a apporté est essentiel pour n’avoir aucun regret de le quitter. A l’image d’Esmée qui a quitté l’Inde il y a quelques années « En vivant deux ans là-bas, j’ai appris à être mille fois plus patiente et résiliente. Ce que je considérais comme un problème d’envergure avant est devenu plus léger, plus futile aujourd’hui. J’arrive mieux à me concentrer sur ce qui compte vraiment ». 

Si on a le temps, on peut aussi se poser d’autres questions dans la même veine : « qu’est ce que j’emporte avec moi de ce pays ? Qu’est ce que cette expérience de vie m’a apporté ? » . Une rétrospective en quelque sorte qui permet d’être reconnaissant et, d’une certaine façon, de tourner la page. 

Dire au revoir…mais pas adieu au pays d’expatriation 

Ce n’est pas parce que Esmée a pris cet avion vers la France il y a quelques années qu’elle ne retournera jamais en Inde. « J’ai prévu d’y retourner, notamment avec mon fils qui est né là-bas. Ce pays m’a marqué, j’ai bien l’intention qu’il me marque à nouveau. ». Et d’ailleurs, pourquoi pas organiser une virée entre amis ou en famille prochainement (si la logistique et le budget le permettent bien sûr). C’est ce qu’a fait Corinne pour sa fille : « quelques mois après notre retour en France, ma fille semblait si triste. Nous avons eu l’opportunité de l’envoyer dans notre ancien pays d’expatriation le temps des vacances scolaires. Elle a pu revoir ses amies et est rentrée très heureuse, avec un appareil photo jetable à faire développer » sourit la maman en nous montrant l’album que la jeune fille a créé ensuite. 

 

Réaliser un « pèlerinage » dans le pays d’accueil

Inclus dans le rituel du changement, la fête de départ, mais pas que. Se prendre quelques semaines pour retourner dans son café de prédilection, manger son plat préféré, flâner dans une rue bien précise ou se promener une dernière fois dans les quartiers de sa ville est essentiel, voire indispensable. Il est interdit de se priver d’acheter des objets souvenirs (et pas que pour offrir aux proches), sauf si votre valise déborde déjà bien sûr. 

Cerise sur les souvenirs ? Prendre beaucoup de photos et créer un livre d’or avec les messages d'au revoir. D’ailleurs, les enfants prennent souvent l’initiative de s’écrire des petits mots dans le « Yearbook » de leur école, ou leurs agendas…pourquoi pas les adultes aussi ? Et la fête de départ bien sûr, dans un lieu symbolique avec des amis :  rien de mieux pour tourner la page dans la joie et le sourire.

Ce qui n’empêchera peut-être pas quelques larmes bien sûr… mais être acteur (ou actrice) de son départ est souvent conseillé.

Quitter un pays, continuer d’en parler 

Pas toujours facile de raconter de votre expatriation à vos proches ou à des personnes qui ne l’ont pas vécu. Les premiers temps, il est possible de se sentir seul. Regarder des photos peut faire du bien, ou se rapprocher de groupes d’expatriés, de son pays d’accueil ou non. Surtout, si vous en ressentez le besoin, ne vous privez jamais de parler de votre pays d’expatriation, il fait partie de votre vie. Mettre des mots sur votre expérience à l’étranger permet aussi de ne pas la nier, lui donner l’importance qu’elle mérite et, d’une certaine façon, terminer de lui dire aurevoir et cheminer vers l’apaisement. C’est la période de la transition, du passage à une autre expérience de vie.

On dit parfois qu’il faut environ 60 jours en moyenne (66 jours pour être précis) pour que le corps et l’esprit prennent une nouvelle habitude de vie. Bref, il faut du temps… 

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