L’amitié en expatriation est un élément primordial de l’expérience à l’étranger. Rencontrer des locaux ou des personnes venant du monde entier, converser dans leurs langues, apprendre leurs coutumes… Une tâche simple pour certains, mais moins aisée pour d’autres, et le facteur ne tient pas forcément toujours aux différences de personnalité de tout un chacun. Le choix du pays d’expatriation y est pour beaucoup et peut conduire à un choc culturel important. L’auteur franco-néerlandais Fons Trompenaars distingue deux catégories de cultures dans un ouvrage co-écrit en 1998 avec Charles Hampden-Turner : les cultures « noix de coco » et les cultures « pêche ».
Cultures « noix de coco » et cultures « pêche », qu’est-ce que c’est ?
Selon la théorie de Fons Trompenaars, noix de coco et pêches illustrent deux types rapports distincts à l’amitié, et la majorité des pays pourraient être répartis entre ces deux catégories. Il prend notamment en compte l’expressivité émotionnelle et le penchant (ou non) pour la confrontation. Tout dépend cependant de la perception de l’autre. Les Français sont par exemple perçus comme des noix de coco. Etablir le contact n’est pas simple, mais une fois que nous nous sentons plus à l’aise avec l’autre personne, qu’une relation de confiance s’installe, l’écorce de la noix de coco s’effrite pour dévoiler l’intérieur et un véritable rapport amical peut s’installer. C’est aussi le cas dans des pays comme la Russie, l’Espagne, et le Japon sous certains aspects.
À l’inverse, les personnes issues de cultures dites « pêches » seront plus joviales et avenantes au premier contact mais il sera plus difficile de nouer une réelle amitié avec elles, on finit toujours par se heurter au noyau de la pêche. Du point de vue français, ces personnes sont presque jugées comme étant hypocrites. Etats-Unis, Brésil, ou encore Mexique font partie de ces pays extrêmement amicaux de prime abord.
Expatriés, il faudra donc être préparés à votre arrivée, ou en tout cas bien choisir le pays qui vous servira de nouvelle maison, pour ne pas être décontenancés au premier contact avec des locaux. L’autrice Erin Meyer s’était par ailleurs attaquée à cette problématique en 2016 en publiant son livre La carte des différences culturelles: 8 clés pour travailler à l'international. Ce faisant, elle donne des clefs à celles et ceux qui souhaitent travailler à l’étranger pour comprendre les ressorts du premier contact et des rapports humains au sein d’un nouveau pays.
Les solutions pour parvenir à créer des liens d’amitié sincères à l’étranger
Certaines personnes ne parviennent parfois jamais à s’intégrer, du moins pas aussi bien qu’elles l’auraient espéré, et se tournent plutôt vers les communautés françaises locales pour créer du lien. Il faut parfois se faire violence pour se faire de véritables amis locaux dans le pays d’accueil. Si les rencontres ne se font pas naturellement, il ne faut pas hésiter à forcer le destin en participant à des activités collectives ou en s'inscrivant à des clubs. De fil en aiguille, en se pliant aux mœurs locales, les liens d’amitié ne devraient pas tarder à se créer. L’apprentissage de la langue facilitera bien entendu les rapports, notamment via l’utilisation d’applications telles que HelloTalk qui vous permettront d’échanger avec des personnes qui sont désireuses d’apprendre votre langue natale tandis que vous cherchez à apprendre la leur.
Les groupes Facebook, les relations de travail, la colocation ou le bénévolat sont également autant d’idées à mettre en pratique pour pouvoir profiter à fond d’une expérience à l’étranger. Aucune d’elles ne constitue une solution miracle car tout dépendra de votre cas en particulier et du pays choisi, mais le jeu en vaut sûrement la chandelle.